C�est un nouveau rapport de la dgse qui donne des frissons. Car sous des allures d�une coop�ration normale et des r�ceptions courtoises � l�elys�e, paris organise le d�part de ouattara qu�il accuse d�avoir rat� � la r�conciliation des Ivoiriens dans leurs diff�rentes composantes sociales et ethniques �. Ce rapport, volontairement d�taill�, a �t� envoy� le 16 mars 2015 � thierry Lataste, le directeur de cabinet de fran�ois Hollande en tant que destinataire unique, par une vieille connaissance de ouattara, Jean marc simon en l�occurrence, qui fut sans doute l�ambassadeur fran�ais � abidjan le plus enthousiaste � son arriv�e au pouvoir. Il a �t� r�dig� � l�initiative du groupe de contact du CaC 40, c�est-�-dire � l�initiative des 25 entreprises fran�aises qui exercent leurs activit�s en C�te d�Ivoire. Ces multinationales fran�aises veulent en effet trouver des palliatifs � la terrible crise qui couve, d�autant plus que pour la dgse, l��lection pr�sidentielle de 2015 va d�g�n�rer en une guerre civile. � en 2010, le scrutin pr�sidentiel tant attendu en C�te d'Ivoire n'a pas abouti, comme le constate � pr�sent la coalition internationale qui a soutenu alassane ouattara contre Laurent gbagbo, � une sortie de crise dans ce pays �branl� par la division nord/sud et les divisions ethniques durant ses dix (10) derni�res ann�es. L'�lection pr�sidentielle attendue en octobre 2015 va d�g�n�rer au vu des renseignements remont�s par la dr/dgse/sor en guerre civile.
Ouattara mal not� par la DGSE
Depuis sa prestation de serment en tant que pr�sident �lu de la r�publique de C�te d'Ivoire le 6 mai 2011, alassane ouattara, n'a pas pu r�ussir une v�ritable r�conciliation des ivoiriens dans leurs diff�rentes composantes sociales et ethniques �, souligne le rapport. Cette recherche d�alternative a permis au groupe de contact de rencontrer mamadou Koulibaly, pr�sident de Lider et essy amara. L�un parce qu�il �uvrait � la mise en place d�une large coalition devenue plus tard la CnC, coalition nationale pour le changement, et l�autre parce qu�il fait partie, depuis toujours, des pacificateurs potentiels dont le pays aura n�cessairement besoin. Car malgr� les apparences et les discours l�nifiants du pouvoir, la C�te d�Ivoire est dans l�impasse. a huit mois des �lections pr�sidentielles (ndlr au moment o� le rapport est r�dig�), trois mois aujourd�hui, il est quasiment impossible � ouattara d�organiser ledit scrutin. parce que selon des directives de la Cedeao inscrites dans le protocole additionnel num�ro 2, les gouvernements des �tats membres ne peuvent modifier le dispositif �lectoral de leurs pays � six mois d�une �lection. or l�article 35 enflamme toujours les passions � abidjan. mais le rapporteur n�est pas dupe ; pour les �lections l�gislatives et municipales, le chef de l��tat ivoirien n�avait eu aucun scrupule � ignorer cette disposition et tout porte � croire qu�il est bien engag� pour violer � nouveau les lois et la constitution. � Conform�ment aux lois, c�est donc � partir d�avril 2015 que plus rien ne peut changer dans les r�gles et les textes qui doivent encadrer les �lections, ce qui laisse sept (7) mois de pr�paration. Que reste-t-il � faire pendant cette p�riode? � mais la suite est connue, puisque le chef de l��tat et son parti se sont empar� de toutes les CeI locales et qu�un nouveau code �lectoral qui renforce le verrou �lectoral au profit de ouattara a d�j� eu lieu.
Le pouvoir cherche � gagner du temps
mais il y a pire. Car selon le rapport, � pour sceller son deal avec l'ex pr�sident Henri Konan B�di�, alassane ouattara envisage secr�tement de proc�der � la r�vision de la constitution pour y ins�rer une disposition sur la vice-pr�sidence de la r�publique et les modifications que cette nouvelle cr�ation aura sur les autres institutions, la vacance du pouvoir et le reste. Cette r�vision, tout � fait partisane, inopportune et inutile, devra, au cas o� le pdci jouerait le jeu, passer du conseil des ministres au parlement et puis au r�f�rendum qui, s�il se tenait en 2015, renverrait les �lections pr�sidentielles en 2016 ou 2017 au mieux �. face � ce constat, le rapporteur du groupe de contact estime que l�elys�e doit intervenir. � L��lys�e, ne saurait s�exon�rer de toute influence. La d�colonisation n�a pas �t� � abidjan un point final, mais un trait d�union (�) et il revient � la france d�assumer sans g�ne son pass� et d��tre s�re de ses aspirations. Les crises de 1999, 2002, et 2004 ont en effet d�montr� que l�ind�cision la conduisait � chaque fois � endosser la panoplie du crocodile ou du scorpion �, �crit Jean marc simon. or pour r�agir, paris doit n�cessairement passer � la vitesse sup�rieure, car selon les m�mes notes, quatre mois plus t�t, � tous les services de l��tat, � l��lys�e, au Quai d�orsay, aux finances, aux arm�es, � la dgse, se sont employ�s � obliger alassane ouattara � admettre son manque de ma�trise de l'action politique qui se retrouve subordonn� � la r�conciliation nationale. avec l�exp�rience des crises de 1999, 2002 et 2004, ils ont combin� leurs efforts pour que la parole ne soit donn�e aux armes qu�en ultime recours �.
Veill�e d�armes autour du destin de la C�te d�ivoire � Paris
Le rapporteur incline m�me Hollande � � r�fl�chir � l�efficacit� dont la france peut faire preuve quand elle est enti�rement mobilis�e pour une cause qu�elle estime juste � mais aussi � � envisager une r�union hebdomadaire � l'elys�e, o� se retrouveront r�my rioux et le directeur du cabinet du ministre des finances et des comptes publics, Claire Waysand �. Car pour contraindre le r�gime ivoirien � abandonner le pouvoir, l�elys�e organise l�asphyxie de son �conomie comme sarkozy avait tent� de le faire contre Laurent gbagbo. dans ce cadre, des dispositions ont sans doute d�j� �t� prises. a commencer par l�entrevue entre le ministre de l��conomie et les vingt-cinq principales entreprises fran�aises op�rant en C�te d�Ivoire sur la base d�une liste �tablie par la mission �conomique � abidjan.
Ouattara d�j� l�ch�
Le ministre doit expliquer que le r�gime de ouattara va faire l�objet de l�chage et qu�elles doivent prendre toutes les pr�cautions pertinentes, d�abord pour assurer la s�curit� de leurs personnels. par ailleurs, elles doivent se garder de ne pas se compromettre avec le pouvoir puisque le d�sengagement de paris dans certains dossiers sensibles en direction de la C�te d'Ivoire, d�autant plus que l�elys�e pr�voit le gel des avoirs de certains proches de ouattara m�l�s � de d�tournements massifs. � Le but de Bercy est le m�me que celui de L��lys�e : paralyser �conomiquement le r�gime �, pr�vient le rapport. mais ces mesures inqui�tent les entreprises fran�aises ellesm�mes, puisqu�elles craignent que ouattara proc�de � des nationalisations ou encore que cette situation leur fasse perdre des parts de march�s dont pourrait s�emparer les entreprises chinoises. � parmi les plus soucieux, figurent deux cacaotiers fran�ais, des pme, pour qui la perte d�une ann�e de r�colte aurait des cons�quences irrattrapables �, souligne le rapport mais pour l�elys�e, il n�est plus possible de transiger vu la menace qui p�se sur les int�r�ts de la france dans ce pays et sur son leadership dans la r�gion �.
Ouattara veut bien compter sur ses amis
Le pr�sident fran�ais qui a lanc� son offensive contre son homologue ivoirien sait cependant que � le r�gime b�n�ficie encore du soutien de certains compagnons de route encore aux affaires en france � et singuli�rement ceux de l�ump et qu�il � faudra du temps pour que les caisses de l��tat ivoirien se vident � l'occasion de cette pression en phase d'�tre mis � ex�cution �. mais pour paris, le mal que l�ancien alli� repr�sente justifie cette politique. Le rapport pointe en effet ouvertement le bilan �conomique catastrophique du r�gime marqu� par � la mont�e du ch�mage � deux chiffres et du co�t de la vie insupportable, qui met de plus en plus de m�nages dans une pr�carit� incompatible �. Le rapport note �galement une injustice flagrante dans la r�partition des fruits de la croissance et dans la hausse des imp�ts et taxes sur les secteurs productifs de l��conomie � et �voque la dette ivoirienne qui, en mars 2015, �tait �tablie � de plus de 8.300 milliards de francs cfa, soit plus de 4 milliards de dollars avec une dette par t�te en hausse vertigineuse �. mais le rapport critique aussi le bilan social du r�gime qui � plonge les populations les plus vuln�rables dans le d�sespoir. Les h�pitaux publics et le syst�me de sant� sont n�glig�s pour les routes et ponts. Les �coles et universit�s sont abandonn�es pour les infrastructures en b�ton. La justice est devenue un instrument de vengeance des hommes au pouvoir� ne parlons m�me pas du d�sarmement, qui se trouve dans une confusion totale alors que les forces arm�es nationales de C�te d�Ivoire (fanci) ont �t� remplac�es par la branche arm�e du parti de ouattara devenue frci. �, critique encore s�v�rement Jeanmarc simon, auteur de cet rapport qui fera forc�ment date.
SEVERINE BLE
1) INTRODUCTION
En 2010, le scrutin pr�sidentiel tant attendu en C�te d'Ivoire n'a pas abouti comme le constate � pr�sent la coalition internationale qui a soutenu alassane ouattara contre Laurent gbagbo � une sortie de crise dans ce pays �branl� par la division nord/sud et les divisions ethniques durant ses dix (10) derni�res ann�es. L'�lection pr�sidentielle attendue en octobre 2015 va d�g�n�rer au vu des renseignements remont�s par la dr/dgse/sor en guerre civile. depuis sa prestation de serment en tant que pr�sident �lu de la r�publique de C�te d'Ivoire le 6 mai 2011, alassane ouattara, n'a pas pu r�ussir une v�ritable r�conciliation des ivoiriens dans leurs diff�rentes composantes sociales et ethniques. apr�s des mois de crise ouverte en C�te d'Ivoire, le pays pr�sente toujours des signes r�els d'une guerre civile qui se profile � l'issue de cette �lection pr�sidentielle. selon une note des services, mamadou Koulibaly ancien pr�sident de l�assembl�e nationale et essy amara, ancien ministre des affaires �trang�res tous deux candidats d�clar�s � la pr�sidentielle de 2015 se sont rencontr�s et ont fait un tour d�horizon de tous les facteurs qui peuvent garantir une �lection cr�dible en octobre prochain, au risque de ne pas revivre la crise poste �lectorale (2010- 2011)... Ces deux personnalit�s politiques de premier plan en C�te d'Ivoire, alli�s au sein d'une nouvelle coalition se sont entendus sur les actions communes � mener pour l�obtention d�une �lection cr�dible, susceptible d�ouvrir la voie � une alternance d�mocratique: l�actualisation de la liste �lectorale, la r�vision du code �lectoral, le reformatage de la commission �lectorale pour qu�elle soit confi�e exclusivement � la soci�t� civile, l�acc�s aux m�dias de service public, le financement des candidats et la s�curit� des �lecteurs, des candidats et des urnes � , indique le document dont copie � �t� transmis au groupe de contact du CaC 40 qui est invit� � soutenir cette nouvelle coalition qui rassemble �galement la soci�t� civile r�unie autour d'un projet commun d�apaisement sociale gr�ce � une politique de r�conciliation nationale r�ussie. dans cette nouvelle perspective de faire barrage au projet de tricherie et de fraude �lectorale qu�alassane ouattara mettrait en place depuis deux ans l'opposition, devrait dans les jours � venir concr�tiser une v�ritable renaissance politique. Les principaux leaders initiateurs de la 3eme voie ont demand� � Charles Konan Banny, essy amara, Kablan Brou, martial Ahipeaud et les structures qu'ils repr�sentent de rencontrer le front populaire ivoirien �, � l'issue d'une r�union qui pourrait avoir lieu � la r�sidence d'abou drahamane sangar� � Cocody-riviera 3. en raison d'une mission hors de la C�te d'Ivoire, les � dissidents � du pdCI devraient se faire repr�senter � cette rencontre. L'ancien premier ministre Charles Konan Banny, l'ex-ministre des affaires �trang�res essy amara, le d�put� Bertin Konan Kouadio et l'ex-Vice pr�sident de l'assembl�e nationale J�r�me Kablan Brou dont les candidatures � l'investiture du pdCI pour les pr�sidentielles 2015,seront assur�ment rejet�es par les instances de leur parti, ont vigoureusement rejet� l'appel de daoukro contre lequel ils se sont dress�s et vont se joindre aux autres partis de l'opposition et de la soci�t� civile pour (�) proposer un plan de bataille pour les �ch�ances qui arrivent en 2015 . Les renseignements recueillis font �tat d'une coalition qui est arriv�e � se mettre d'accord afin que dans les jours � venir une charte soit sign�e par tous les candidats, tous les partis politiques et la soci�t� civile qui prennent part � cette coalition. Cette charte va exiger que l'on fasse les �lections en 2015, mais � des conditions justes et transparentes conform�ment aux dispositions constitutionnelles et aux normes internationales. a ce propos, cette coalition insistera sur la transparence du code �lectoral d'abord. elle exige que ce code �lectoral soit modifi�, pas par rapport � tout ce que le gouvernement est en train de faire, mais par rapport � tout le pouvoir r�glementaire que le pr�sident de la r�publique usurpe sur la Commission �lectorale. La coalition exige la remise � plat de la Commission �lectorale ind�pendante qui est loin d'�tre ind�pendante et repr�sentative des forces en pr�sence. une campagne plus offensive soit men�e pour que les citoyens ivoiriens aillent se faire enr�ler. Le but poursuivi est d'emp�cher alassane ouattara de r�aliser son projet dissimul� de confiscation du pouvoir gr�ce � une v�ritable machine � tricher. L'alternative la plus cr�dible pour faire �chec � ce projet, serait pour la coalition qui se rencontre r�guli�rement de peaufiner une strat�gie de riposte d'envergure nationale qui passerait par un soul�vement populaire.
2) LE CONTEXTE ACTUEL
Les candidatures sortent progressivement de l'ombre pour l'�lection pr�sidentielle ivoirienne qui doit avoir lieu en octobre 2015. apr�s des p� riodes de suspense et parfois d'h�sitations, plusieurs personnalit�s politiques se d�voilent et expriment ouvertement leur intention de demander le suffrage des Ivoiriens pour le poste de pr�sident de la r�publique. a l'occasion des tourn�es officielles qu'il a effectu�es dans diverses r�gions du pays, le pr�sident ivoirien alassane ouattara a indiqu� qu'il est candidat � sa propre succession. "accordez-moi un second mandat pour achever les travaux qui ont �t� amorc�es dans la perspective de l'�mergence de notre pays", a not� m. ouattara. fin avril, l'ex-pr�sident de l'assembl�e nationale de C�te d'Ivoire mamadou Koulibaly, leader du parti Libert� pour la d�mocratie (LIder, opposition), a annonc� son intention de briguer la pr�sidence ivoirienne. m. Koulibaly a indiqu� avoir m�ri sa d�cision, notant qu'il n'y a aucune ambigu�t� concernant sa candidature. martial ahipeaud, un ex-leader estudiantin, se trouve �galement dans la course � la pr�sidentielle et esp�re obtenir la confiance des Ivoiriens. Jean-enoch Bah (Cri), th�ophile soko Waza (Cpdl), gervais djah gal� (asd) et s�bastien sanou (Cpr).
2-1) L'OPPOSITION CREE UNE COALITION
des leaders de partis politiques de l'opposition et de la soci�t� civile ivoirienne ont mis en place une coalition pour "mieux" affronter les �lections de 2015, notamment l'�lection pr�sidentielle. Cette coalition d�nomm�e "plate-forme des centristes" comprend : Le renouveau pour la paix et la concorde" (rpC ), Le parti des d�mocrates r�publicains (pdr) Le parti ivoirien des agriculteurs (pIa). Henriette Lagou, soko gbal�hi et Kouassi Bil�, respectivement leaders des partis de l'opposition coalis�s ont exprim� leur volont� de participer � toutes les �lections pour une prise de pouvoir des centristes. "nous entendons promouvoir le renouveau politique en C�te d' Ivoire par des actes forts tels que la restauration de la paix et de la stabilit�", ont-ils not�. La plate forme des centristes se positionne ainsi dans le paysage politique aux c�t�s du rassemblement des houphou�tistes pour la d�mocratie et la paix (rHdp, coalition proouattara, au pouvoir) et de l'alliance des forces d�mocratiques (afd, opposition, coalition pro-gbagbo). La C�te d'Ivoire se pr�pare pour les �lections g�n�rales avec en prime l'�lection pr�sidentielle pr�vue pour octobre 2015.
2-2) Pro GBAGBO DANS LA COURSE
Le plus jeune parti politique, le front populaire uni (fpu), cr�� en 2014, a �galement d�voil� le nom de son candidat pour le scrutin pr�sidentiel � venir. a l'occasion de sa rentr�e politique � Yopougon, dans l'ouest d'abidjan, Zadi dj�dj�, a annonc� sa candidature. proche de l'ex-pr�sident Laurent gbagbo et de son collaborateur Charles Bl� goud� , tous deux en d�tention � la Cour p�nale internationale (CpI), Zadi dj�dj� a r�it�r� son attachement � ceux-ci. Quant au front populaire ivoirien (fpI, parti de Laurent gbagbo), il n'a pas encore d�sign� son candidat de mani�re officielle eu �gard aux profondes dissensions internes qui continuent de diviser ce parti majeur de l'opposition politique ivoirienne. Ce parti est en proie � des querelles internes que certains militants souhaitent voir cesser afin de d�terminer la position d�finitive de cette formation politique concernant le scrutin de 2015. Le proc�s de Laurent gbagbo, d�tenu par la Cour p�nale internationale (CpI) qui le poursuit pour "crimes contre l'humanit�", doit d�buter en juillet 2015. Les renseignements recueillis ces derniers mois confirment en effet, une candidature probable d'affi n'guessan (pr�sident contest� du fpI) suscit�e par alassane ouattara pour maintenir et intensifier la fragilit� et l'affaiblissement de cette formation.
2-3) DES PRO OUATTARA AFFRONTERONT OUATTARA
malgr� des consignes de vote donn�es par Henri Konan B�di�, alli� du pr�sident alassane ouattara pour une candidature unique de celui-ci au nom de la coalition du rassemblement des Houphou�tistes pour la d�mocratie et la paix (rHdp), des pro- ouattara ont d�cid� d'affronter ouattara dans les urnes. Le d�put� ivoirien Bertin Kouadio Konan dit KKB, ex-responsable des Jeunes du parti d�mocratique de C�te d'Ivoire (pdCI), parti alli� au chef de l'etat alassane ouattara, a annonc� le 5 d�cembre sa candidature � la pr�sidentielle pr�vue en 2015. "J'ai d�cid� de prendre mes responsabilit�s en posant ma candidature � la convention du pdCI", a annonc� Bertin Kouadio Konan, dans une d�claration, face � la presse. KKB, militant pour une candidature pdCI, n'a jamais cach� son opposition � l'appel de son pr�sident qui voulait une union de toute la coalition derri�re la candidature de ouattara. outre Bertin Kouadio Konan, l'ancien ministre des affaires �trang�res et ancien pr�sident de l'union africaine, amara essy, a lui aussi exprim� sa candidature � l'�lection pr�sidentielle. Ce diplomate issu du pdCI avait �t� propos� par des planteurs et a accept� d'�tre candidat. essy amara, ex ministre d��tat, candidat pdci-rda � l��lection pr�sidentielle de 2015 s'est r�guli�rement exprim� dans les m�dias locaux et � l'occasion des ses rencontres avec la diaspora ivoirienne sur le sens profond de sa candidature. � apparemment, je n�avais aucune raison de venir me mettre dans cette lutte. La force d�un �tat, c�est le tissu social. Quand il est solide, la paix r�gne. Quand il est fragilis�, c�est un danger. depuis la mort du pr�sident Houphou�t notre pays est tr�s divis�, comme tout le monde le sait.
A l �av�nement du pouvoir militaire en 1999, le g�n�ral guei s'�tait engag� avec le Conseil national de salut public � balayer la maison et � r�concilier les Ivoiriens; cette mission n a pas �t� atteinte. d�s la prise du pouvoir, le pr�sident gbagbo a engag� le forum de la r�conciliation nationale qui n�a pas �t� une r�ussite, car quelques mois apr�s, �a a �t� le d�but de la grande crise qui a divis� le pays. Le pr�sident ouattara avait annonc� lors de sa campagne, qu'il allait faire de la r�conciliation la priorit� de ses priorit�s. aussit�t �lu, il a cr�� la CdVr. au terme des travaux de cette commission, l�objectif de la r�conciliation vis� est tr�s loin d��tre atteint. aujourd�hui la C�te d�ivoire demeure profond�ment divis�e. fort du constat que la r�conciliation n'est pas r�alis�e et des dangers que court notre pays, je me suis senti dans l�obligation de pr�senter ma candidature aux �lections de 2015. toute ma carri�re a �t� consacr�e � la diplomatie et � la r�solution des conflits. J�avais �t� � l�origine d�un document publi� le 13 avril 1998 par les nations unies sur les causes des conflits en afrique. dans ce document, il y a de nombreux indices qui indiquent des conflits ou des troubles probables sur le continent. Cela m�a beaucoup troubl�. Ce document identifie la source des conflits en afrique. tous ces indicateurs se retrouvent, malheureusement, en C�te d �Ivoire. Je ne peux pas �tre un sachant et rester les bras crois�s. pour r�sumer la r�ponse � votre question, je suis oblig� d'entrer dans l�ar�ne politique pour gagner les �lections de 2015, afin de donner une chance a la r�conciliation entre les Ivoiriens. Le pr�sident Houphou�t disait que les probl�mes de personnes �taient les plus difficiles � r�gler. Quelle que soit la bonne volont� des pr�sidents ouattara, B�di� et gbagbo, ils ont �t� les principaux acteurs qui divisent le pays. La r�conciliation ne peut donc venir que d�une quatri�me personne � L'ancien premier ministre Charles Konan Banny, actuel pr�sident de la Commission dialogu�, v�rit� et r�conciliation (CdVr), militant lui aussi du pdCI, vient de confirmer sa volont� de se pr�senter au scrutin pr�sidentiel de 2015.
3) LES RECOMMANDATIONS DE LA REPRESENTANTE SPECIALE DE L'ONU EN CI
Pour des observateurs, le compte � rebours a commenc� concernant l'�lection pr�sidentielle de 2015 avec les candidatures qui sortent de l'ombre et qui se poursuivront les jours � venir. Lors d'un d�placement fin f�vrier � daloa (centre-ouest du pays), la repr�sentante sp�ciale du secr�taire g�n�ral de l'onu en C�te d'Ivoire, a�chatou mindaoudou, a estim� que "les �lections de 2015 seront un tournant dans la vie politique et �conomique de la C�te d'Ivoire". mme mindaoudou a ainsi appel� les Ivoiriens � surmonter leurs divergences politiques aux fins d'�viter au pays une autre crise post�lectorale. "Les Ivoiriens doivent montrer qu'ils ne veulent plus retourner � la crise �lectorale de 2010. pour cela, il faut organiser des �lections propres", a-t-elle not�. a plusieurs occasions, le pouvoir et l'opposition ainsi que les organisations de la soci�t� civile ont �mis le v�u de voir s'organiser dans le pays une �lection pr�sidentielle cr�dible, transparente et inclusive afin de refermer la "parenth�se �lectorale douloureuse" de 2010 et 2011. L'�lection pr�sidentielle ivoirienne, tenue en novembre.
4) POSITION COMMUNE AUX LEADERS DES PARTIS DE L'OPPOSITION ET DE LA SOCIETE CIVILE
Les principaux leaders politiques de l'opposition et de la soci�t� civile r�unis au sein d'une nouvelle coalition d�noncent de fa�on fort justifi�e le fait �galement av�r� que l'initiative de l'organisation du scrutin revienne, � monsieur alassane ouattara, lui m�me candidat � sa propre succession. Cette mission, doit �tre d�volue, comme dans toutes les nations d�mocratiques � la commission �lectorale. mais comme celle-ci, selon la coalition est sous le contr�le d'alassane ouattara, il est clair pour tout le monde que c�est lui qui d�cide. Le code �lectoral ivoirien permet au pr�sident de la r�publique, bien qu�il y ait une commission �lectorale, de fixer par d�cret les dates de tenue des �lections, l�heure d�ouverture et de fermeture des bureaux de vote, de la convocation des �lecteurs. Il n�est donc pas incongru de dire que c�est le pr�sident de la r�publique, lui-m�me candidat, qui organise le scrutin. si le pays �tait dot� d�un code �lectoral d�barrass� de telles incoh�rences, l�on pourrait dire, de fa�on plus correcte : �La C�te d�Ivoire organise ses �lections en octobre 2015.� ensuite se pose la question de savoir s�il est possible qu'alassane ouattara r�ussisse � organiser ces �lections � la date pr�vue ? La r�ponse est : non, sauf � violer des lois et la constitution. mais le r�gne d'alassane ouattara est en r�alit� depuis sa prestation de serment en mai 2011 en tant que pr�sident de la r�publique, une longue succession de pi�tinements des textes l�gislatifs de la C�te d'Ivoire, en violation de ce serment. plusieurs raisons militent en faveur d�une telle affirmation. La premi�re est qu'alassane ouattara, apr�s avoir paress�, est maintenant pris par le temps. nous sommes en mars 2015 � huit (8) mois de l��lection pr�sidentielle pr�vue en octobre 2015 et celle-ci doit �tre boucl�e � huit (8) mois, pour respecter les diff�rents protocoles contenus dans les trait�s et conventions internationales. Le protocole additionnel n�2 sur la d�mocratie de la Cedeao par exemple, exige que, six ( 6 mois) avant des �lections, les gouvernements des �tats membres ne modifient plus rien au dispositif �lectoral de leurs pays. mais pour les l�gislatives, comme pour les municipales et r�gionales, alassane ouattara n�a eu aucun scrupule � ignorer cette disposition. et personne n�a rien dit. Il pourrait donc recommencer, pour arranger le candidat qu�il est, sans qu�il n�y ait de cons�quences pour lui en tant que chef de l��tat. Conform�ment aux lois, c�est donc � partir d�avril 2015 que plus rien ne peut changer dans les r�gles et les textes qui doivent encadrer les �lections, ce qui laisse sept (7) mois de pr�paration. Que reste-t-il � faire pendant cette p�riode? 1. nommer les commissaires de la Ceni, la Commission �lectorale non ind�pendante, en supposant que la soci�t� civile et les partis d�opposition en acceptent le format, les r�gles de fonctionnement et les �ventuelles cons�quences f�cheuses qui, comme par le pass�, ne manqueront certainement pas. 2) faire les nouvelles cartes d�identit� et les nouvelles cartes d��lecteurs pour les 5,7 millions d�anciens votants et pour les nombreux nouveaux majeurs de 2009 � 2015. Or, comme le recensement g�n�ral de la population n�a pas encore donn� de r�sultats, nul ne sait combien il y aura de cartes d�identit� et de cartes d��lecteur � traiter en plus des anciennes, qui avaient d�j� co�t� tr�s cher aux populations et qui d�sormais ne servent plus � rien. Combien de temps faudra-t-il pour faire l�appel d�offre pour ce march� qui s�annonce juteux? Combien de temps il faudra pour contourner l�appel d�offre de fa�ade qui sera lanc�? Combien y aura-il de nouveaux �lecteurs ? L�on peut s�attendre � un minimum de 4 millions ou 5 millions, peut-�tre. et combien de temps pour r�aliser l�identification nouvelle? 3. La Commission �lectorale non ind�pendante devra �tablir la liste �lectorale sur la base de l�identification r�alis�e. Combien de temps cela prendrait-il? Quels d�bats vont �merger? Comment traiter les contentieux. 4. trouver les fonds n�cessaires au financement des �lections. Combien vont-elles co�ter? Qui va payer? un emprunt obligataire �lections? des dons de la communaut� internationale, des bailleurs de fonds multilat�raux ou bilat�raux? Il faudra que ouattara r�ussisse � r�aliser ces quatre chantiers en dix mois. Certains affirmeront qu�il sera capable de le faire. Cependant, LIder et ses alli�s de la coalition, connaissant la nonchalance du gouvernement sur les questions de gouvernance, serait tr�s �tonn� qu'alassane ouattara r�ussisse sans violer soit la Constitution, soit le code �lectoral, soit le protocole sur la d�mocratie, soit comme � son habitude, tous ces textes en m�me temps. telles sont la conviction et la position partag�es au sein de la coalition. par ailleurs, pour sceller son deal avec l'ex pr�sident Henri Konan B�di�, alassane ouattara envisage secr�tement de proc�der � la r�vision de la constitution pour y ins�rer une disposition sur la vicepr�sidence de la r�publique et les modifications que cette nouvelle cr�ation aura sur les autres institutions, la vacance du pouvoir et le reste. Cette r�vision, tout � fait partisane, inopportune et inutile, devra, au cas o� le pdci jouerait le jeu, passer du conseil des ministres au parlement et puis au r�f�rendum qui, s�il se tenait en 2015, renverrait les �lections pr�sidentielles en 2016 ou 2017 au mieux. L�opposition coalis�e : partis poli tiques-soci�t� civile, fait comme alassane ouattara luim�me. elle s�organise et se pr�pare. Bient�t, elle se pr�sentera � l�opinion et lancera le d�but de l'insurrection populaire que le groupe de contact sur la C�te d'Ivoire est appel� � accompagner pour une nouvelle C�te d'Ivoire r�concili�e et apais�e. Ceux au sein de la coalition internationale qui pensent qu�il n�y a aucune force s�rieuse en face d'alassane ouattara auront l�occasion de r�viser rapidement leur jugement. Ce qui assure pour le moment la victoire d'alassane ouattara, c�est beaucoup moins le morcellement de l�opposition, qui est en train de trouver une solution, que le verrouillage despotique et ill�gal des institutions en charge des �lections. alassane ouattara a caporalis� et le Conseil constitutionnel et la Commission �lectorale. Il s�est inf�od� les m�dias de service public de la radio et de la t�l�vision en en excluant tout d�bat politique et toute pr�sence de l�opposition. Il �touffe financi�rement ses adversaires politiques et maintient ses milices arm�es sur tout le territoire qui, dans la p�riode �lectorale, vont se charger s�curiser les �lecteurs, les candidats, les urnes et les r�sultats.
Bilan �conomique
Le bilan �conomique est catastrophique, avec la mont�e du ch�mage � deux chiffres et du co�t de la vie insupportable, qui met de plus en plus de m�nages dans une pr�carit� incompatible avec les taux �lev�s de croissance. Cette situation n�est que le reflet de l�injustice flagrante dans la r�partition des fruits de la croissance et dans la hausse des imp�ts et taxes sur les secteurs productifs de l��conomie. ne parlons m�me pas de la dette qui est, en mars 2015, de plus de 8.300 milliards de francs cfa, soit plus de 4 milliards de dollars avec une dette par t�te en hausse vertigineuse.
Bilan social
son bilan social plonge les populations les plus vuln�rables dans le d�sespoir. Les h�pitaux publics et le syst�me de sant� sont n�glig�s pour les routes et ponts. Les �coles et universit�s sont abandonn�es pour les infrastructures en b�ton. La justice est devenue un instrument de vengeance des hommes au pouvoir� ne parlons m�me pas du d�sarmement, qui se trouve dans une confusion totale alors que les forces arm�es nationales de C�te d�Ivoire (fanci) ont �t� remplac�es par la branche arm�e du parti de ouattara devenue frci. Il ne faut pas se m�prendre. tels sont les enjeux des �lections � venir. C�est le bilan de ouattara qui est en jeu et rien d�autre. La coalition consid�re qu'alassane ouattara, met le pays en danger �conomique quand il dit, que dans les cinq ann�es � venir, ce sont plus de 12 milliards de dollars de dettes suppl�mentaires qu�il ira chercher sur les march�s pour venir r�aliser des projets publics. des barrages hydro�lectriques pour avoir le courant pour regarder des films � la t�l�vision o� la rti transforme ses journaux en des �ditions sp�ciales d�di�es au chef de l��tat. des routes pour aller en semaine au bureau au plateau ou � l�a�roport, et � la plage le week-end. C�est, sur cinq ans, une moyenne de plus de deux milliards de dollars par an. Il ne fait qu�engraisser l��conomie au lieu de la muscler. pour lui, la croissance de la dette suffit pour construire la croissance �conomique qui, elle, sera � la source du d�veloppement �conomique et social. pour la coalition, cette orientation de l'�conomie ivoirienne est un �chec car, ce n�est pas la dette qu�il faut stimuler au d�part, mais la confiance et donc la r�conciliation. C�est la confiance qui stimulera l�investissement priv� qui cr�era des emplois ; suivra une reprise �conomique d�o� une croissance avec des retomb�es sociales sortira. ouattara s�est tromp� depuis 2011. Les montants faramineux de capitaux mis � sa disposition n�ont servi qu�� augmenter la dette et � rembourser les dettes anciennes, sans qu�ils ne cr�ent les conditions d�am�lioration de la productivit� globale de notre �conomie. Comme lorsqu�il appliquait les plans d�ajustement structurel (pas) qui ont tous lamentablement �chou�, ouattara fait compl�tement fausse route. mais peut-on s�en �tonner? C�est pour cela que nous nous battrons pour obliger ouattara � �galiser juridiquement les chances de tous les candidats aux futures �lections pr�sidentielles. nous arrivons. Quand nous serons pr�ts, ils nous verront. et nous les ferons, ces �lections en 2015. Les pourcentages, on les aura apr�s, pas avant. ouattara se trompe d��poque et de g�n�ration. si les �lections sont transparentes, je ne vois pas comment il peut gagner. mais comme depuis son arriv�e au pouvoir, il ne fait que tricher avec la Constitution et les lois de la r�publique. Le d�fi pour nous consiste � neutraliser toutes les sources possibles de tricherie qu�il est en train de construire, en ce momentm�me, par la propagande, les effets d�annonce, l�impunit� face aux d�tournements des fonds publics par ses hommes, le verrouillage des institutions en charge des �lections. enfin, avec le ralliement le fpi originel tendance aboudrahamane sangar� � la grande coalition �lectorale de l�opposition pour les grands d�fis et les enjeux dont mamadou Koulibaly ne cesse d'�voquer dans ses propos publics et priv�s, dont la sor/dr/dgse s'est �galement inspir�, les querelles internes de personnes ou de leadership devront s�estomper d�elles-m�mes et laisser la place � l'action par la mutualisation des ressources humaines et mat�rielles. Ces prises de position publique de la Coalition � travers mamadou Koulibaly du parti � Leader � confirment les conclusions des recherches de terrain, consign�s par la sor/dr/dgse, dans sa note de renseignement n�3625/2015/pJ8dr/dgse du 02 mars 2015.
5) LA POSITION DU GROUPE DE CONTACT SUR LA C�TE D'IVOIRE
aux yeux de l'opinion ivoirienne et africaine, c'est forc�ment la france, qui tire les fils d�un syst�me n�ocolonial, succ�dan� de cette vision � la fois caricaturale et �tonnamment m�prisante puisqu�elle repose sur le paradigme que, hier comme aujourd�hui, les africains seraient dans l�incapacit� de faire pr�valoir leurs droits et leurs volont�s. or, au jeu de qui conna�t mieux l�autre, n�importe qui aura un temps v�cu en afrique pourra t�moigner que ses habitantset les Ivoiriens en sont le meilleur exemple � sont de redoutables analystes de la pens�e fran�aise quand le mode de fonctionnement des soci�t�s locales reste souvent herm�tique aux fran�ais. r�duire le r�le de la france � celui d�une victime serait tout aussi malvenu. dans un des derniers pays au monde o� les fables de La fontaine peuvent �tre r�cit�es dans la langue originelle en pleine brousse, � des lieues de toute contagion m�diatique, L��lys�e, ne saurait s�exon�rer de toute influence. La d�coloni sation n�a pas �t� � abidjan un point final, mais un trait d�union qu�aucun des dirigeants successifs, d�Houphou�t-Boigny � ouattara, en passant par gbagbo, n�a vraiment remis en cause. peut�tre viendra le jour o� le p�re de famille ivoirien ne consid�ra plus comme un symbole de r�ussite l�installation de ses enfants � paris plut�t qu�� new York. d�ici l�, il revient � la france d�assumer sans g�ne son pass� et d��tre s�re de ses aspirations. Les crises de 1999, 2002, et 2004 ont en effet d�montr� que l�ind�cision la conduisait � chaque fois � endosser la panoplie du crocodile ou du scorpion. parce qu�elle va survenir sous des auspices nouveaux, celle de 2011 lui permettra de faire mentir le vieux conte africain. depuis, quatre mois, tous les services de l��tat, � l��lys�e, au Quai d�orsay, aux finances, aux arm�es, � la dgse, se sont employ�s � obliger alassane ouattara � admettre son manque de ma�trise de l'action politique qui se retrouve subordonn� � la r�conciliation nationale. avec l�exp�rience des crises de 1999, 2002 et 2004, ils ont combin� leurs efforts pour que la parole ne soit donn�e aux armes qu�en ultime recours. se pencher sur les relations franco-ivoiriennes de ces quinze derni�res ann�es permet donc non seulement de r�v�ler enfin l�ensemble de ces actions pour la plupart totalement inconnues � ce jour, mais de r�fl�chir � l�efficacit� dont la france peut faire preuve quand elle est enti�rement mobilis�e pour une cause qu�elle estime juste� Cette guerre du carnet de ch�que a un volet parisien tout aussi m�connu. au sein de la task force que constitue d�sormais le groupe de contact du CaC 40 � initiative de la sor/dr/dgse il est urgent d'envisager une r�union hebdomadaire � l'elys�e, o� se retrouveront r�my rioux et le directeur du cabinet du ministre des finances et des comptes publics, Claire Waysand. Le ministre de l��conomie, devra � son tour r�unir en effet bient�t les vingt-cinq principales entreprises fran�aises op�rant en C�te d�Ivoire sur la base d�une liste �tablie par la mission �conomique � abidjan. parmi eux, fr�d�ric oud�a pour la soci�t� g�n�rale, Jean Lemierre pour Bnp, st�phane richard pour orange et bien s�r des repr�sentants de Bollor�, de la Cma-Cgm, etc. �Le discours que leur sera tenu, par le ministre, sera simple : le r�gime de ouattara allait faire l�objet de l�chage; � elles donc de prendre toutes les pr�cautions pertinentes, d�abord pour assurer la s�curit� de leurs personnels, ensuite pour ne pas se compromettre avec le pouvoir puisque le d�sengagement de paris dans certains dossiers sensibles en direction de la C�te d'Ivoire, et le gels des avoirs de certains proches de ouattra m�l�s � de d�tournements massifs, allait progressivement leur interdire de n�gocier avec un certain nombre d�interlocuteurs locaux �. Le but de Bercy est le m�me que celui de L��lys�e : paralyser �conomiquement le r�gime. du c�t� des entreprises, la sanction la plus redout�e est la nationalisation. Les �conomistes de Bercy leur expliquent que, m�me au cas o� cela se produirait, le r�gime est condamn� � dispara�tre : elles r�cup�reraient t�t ou tard leur d�. seconde r�crimination est la perte des parts de march� de la quasi totalit� des entreprises du CaC 40 repr�sent�es en C�te d'Ivoire par la faute d�une politique d'ouverture aux mailles trop l�ches. en ligne de mire, la Chine, qui serait pr�te � ramasser la mise. parmi les plus soucieux, figurent deux cacaotiers fran�ais, des pme, pour qui la perte d�une ann�e de r�colte aurait des cons�quences irrattrapables. mais ils devront eux aussi se plier au contexte. �L�inqui�tude des entreprises para�t compr�hensible, selon les principaux canaux disponibles. elles craignent pour leurs employ�s sur place qui risqueraient de se retrouver tels les soldats de premi�re ligne d�une guerre d�clench�e � paris�. mais l��lys�e estime � pr�sent qu�il est impossible de transiger vu la menace qui p�se sur int�r�ts de la france dans ce pays et sur son leadership dans la r�gion. Il faudra cependant du temps pour que les caisses de l��tat ivoirien se vident � l'occasion de temps de pression qui sont en phase d'�tre mis � ex�cution. Comme il est fort � redouter que ouattara pourrait faire parler la poudre d�ici l� face � la pression de la rue. tous les grands groupes fran�ais issus du CaC 40 pr�sents en C�te d�Ivoire qui ont fait ces derniers mois le si�ge de la rue de l��lys�e pour plaider leur cause se sont vus r�pondre que, l��conomie doit s�effacer dans un cas pareil devant l�enjeu politique : il en va de l�avenir de la C�te d�Ivoire, de l�afrique, mais aussi de la communaut� internationale qui se fourvoierait en ne faisant pas pour donner une suite aux �lections qu�elle a elle-m�me organis�e en 2010 et qui n'ont malheureusement pas r�pondues � leurs attentes�.
6) LE REGIME BENEFICIE ENCORE D'ACTIFS EN FRANCE
La france ne devrait pas �tre en premi�re ligne dans ce nouveau dossier qui pourrait s'annoncer �pineux; parce que nous ne sommes plus dans la fran�afrique. et il y a les compagnons de route de d'alassane ouattara encore aux affaires en france qui, refusant de renier leur amiti�, probablement de bonne foi. L��lys�e devra envisager de prendre pour nouvelle initiative d��crire une lettre � alassane ouattara. Y sont reprises en fait les propositions qui lui ont �t� soumises par t�l�phone onze jours plus t�t-par fran�ois Hollande afin de lui offrir une porte de sortie honorable. L��lys�e devra obtenir des autres pairs africains de la Cedeao et l'ua, qu�ils fassent de m�me.
7) CONCLUSION
La france dispose par ailleurs, de multiples leviers d�action �conomiques et financiers en afrique. H�ritage historique, le tr�sor fran�ais est le gardien des trait�s de coop�ration mon�taire pour les trois monnaies africaines ; il peut accorder des pr�ts aux banques centrales en difficult�, mais en contrepartie, ses hauts fonctionnaires si�gent au sein de diverses instances financi�res africaines. ainsi, sous-directeur aux affaires financi�res internationales, r�my rioux pourrait agir en tant que repr�sentant de la france � la BCeao depuis 2010. [L�enjeu du tr�sor fran�ais est trop important] pour bien calibrer les actions � mener. L�asphyxie financi�re du r�gime est organis�e. L�arr�t des financements de la Banque mondiale et du fmI. Les rentr�es fiscales s�annoncent mauvaises car elles sont en de�� des pr�visions, ne repr�sentant que 51% des lignes budg�taires pr�vues pour les march�s publics. La seule solution pour ouattara r�side dans les emprunts sur les march�s. ouattara doit improviser des parades pour trouver les milliards de francs Cfa suppl�mentaires n�ces saires chaque mois au fonctionnement de l�administration et au financement des lourds projets d'infrastructures qui r�sument l�essentiel de son quinquennat finissant... Le gouvernement ivoirien vient de trouver des parades pour s'opposer au financement totale de la dette int�rieure et ne rembourse que partiellement ses dettes, � commencer par 130 millions de dollars d�int�r�ts qu�il devait verser � un consortium de banques fran�ais dont le versement pr�vu pour fin d�cembre 2014 n'a toujours pas �t� honor�. toutes les entreprises (essentiellement fran�aises) doivent d�sormais payer leurs imp�ts en cash ou sur un compte uniquement accessible par le fr�re cadet d'alassane ouattara qui se trouve �tre le directeur financier � la pr�sidence et ministre charg� des affaires pr�sidentielles. Ce circuit herm�tique de collecte des fonds publics �chappe ainsi au tr�sor public et au ministre du budget puis � celui des de l'�conomie et des finances tous r�put�s pourtant proches du clan ouattara .Certaines des grandes entreprises fran�aises s�y plient parfois aussi. L�apprenant l�avocat Jean-paul Beno�t a pu approcher � paris le groupe de contact qui a d�couvert qu'il est notoire que son entreprise alimentait ouattara en cash via des commissions sur ses activit�s caract�ris�es par un syst�me de pr�dation entretenu par le clan famille gr�ce � de multiples soci�t�s domicili�s dans �tats r�put�s peu regardant aux r�gles d'orthodoxie financi�res. .. Le groupe de contact sugg�re au ministre des finances, une rencontre avec ses pairs de la coalition internationale ayant soutenu ouattara contre gbagbo � paris avec pour feuille de route l�organisation de soutien international � la nouvelle coalition en C�te d'Ivoire. Les tractations devront se concentrer donc sur la personne m�me de ouattara en pr�cisant qu�il ne sera pas en cas de retrait contraint � l�exil, puisqu�une amnistie pourrait �tre prononc�e en sa faveur qui lui fera b�n�ficier d�un statut d�ancien chef d��tat. La coalition, explique qu�elle n�envisage pas une guerre contre le r�gime, mais ��une op�ration sp�ciale, ��non violente�� pour s�emparer de ouattara.