L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire a commenté à l’audience du jour, les vidéos projetées la veille par son conseil, pour prouver son innocence par rapport aux faits qui lui sont reprochés.
En donnant son point de vu sur la déclaration des Forces de défense et de sécurité en ce qui concerne la répression de la marche des femmes d’Abobo, Simone Gbagbo Search Simone Gbagbo a plaidé auprès de la cour afin que le chef d’Etat major d’alors puisse comparaitre, pour la manifestation de la vérité.
«C’est révoltant et choquant qu’on m’accuse d’avoir donné l’ordre à des FDS de tirer sur des femmes. Il n’est pas normal que le Chef d’état-major des armées de l’époque ne soit pas entendu à ce procès. Mais, il y a tellement de choses anormales à ce procès,» a déclaré Simone Gbagbo.
L’accusée a dans son commentaire réaffirmé que la marche sur la RTI n’était pas pacifique comme veut faire croire, la partie civile.
«Cette marche n’était pas du tout pacifique. Bien organisée, elle visait à prendre la télévision par la force grâce à des hommes armés. Et des éléments montrent que des policiers ont été abattus par balles par des marcheurs. Normalement quand il y a une marche, les organisateurs et la police font des réunions ensemble pour arrêter l’itinéraire. Ce qui n’a pas été le cas pour la marche du RHDP,» a-t-elle expliqué.
L’ex-Première dame est revenue sur les propos tenus par l’ex-Premier ministre ivoirien Ahoussou Kouadio Jeannot qui a affirmé à l’occasion d’une visite à Bruxelles en compagnie de l’actuel Président du Conseil économique et social que le RHDP a formé 300 jeunes pour prendre part à la marche sur la RTI.
« Ahoussou Jeannot était en compagnie de Charles Diby à Bruxelles en mars 2011 quand il a tenu ces propos. C’est choquant de voir des Ivoiriens responsables, organiser des putschs et autres coups d’Etat. Et aujourd’hui, c’est moi qui suis jugée. Ils ont agi et des gens sont morts. Mais ils sont absents au tribunal,» a déploré l’ex-Première dame.
En donnant également son point de vu sur l’attaque meurtrière du centre émetteur d’Abobo par des hommes en arme, elle s’est dite choquée.
« Des gens qui disent vouloir venir travailler pour l’Etat, peuvent détruire les biens de cet Etat. Moi j’ai été militante du FPI pendant 30 ans. Nous avons travaillé dans la clandestinité. Mais, nous n’avons jamais pris les armes pour déstabiliser le pays. Parce que l’activité politique est une activité d’expression d’opinions. (…) Les commanditaires des tueries sont connus, mais ils ne sont pas entendus ou jugés ni à Abidjan ni à la CPI. Quelle Côte d’Ivoire prépare-t-on pour demain, » a déploré Simone Gbagbo.
La vidéo sur l’attaque du village d’Anonkoua Kouté dans la commune d’Abobo où était établi le commando invisible a été également commentée
Pour Simone Gbagbo, il n’est pas normal que des personnes qui prétendent diriger un pays forment un commando invisible pour massacrer la population civile.
L’ex-député d’Abobo est convaincue que toutes ces exactions ont été perpétrées pour installer Ouattara comme président de la république.
Dans ces commentaires, l’épouse de Gbagbo n’a pas hésité de dire que la démarche de ces personnes s’apparentait à celle des terroristes.
«C’est la même chose en Syrie, en Irak et avec Boko Haram. Ils tuent pour émouvoir la communauté internationale, » s’est-elle justifiée.