Ocnus.Net
News Before It's News
About us | Ocnus? |

Front Page 
 
 Africa
 
 Analyses
 
 Business
 
 Dark Side
 
 Defence & Arms
 
 Dysfunctions
 
 Editorial
 
 International
 
 Labour
 
 Light Side
 
 Research
Search

Analyses Last Updated: Jun 28, 2016 - 9:23:44 AM


Salauds d'Anglais ! On va vous envoyer plein de migrants et faire eclater votre pays !
By Alon Gilad, Riposte Laique 27 juin 2016
Jun 28, 2016 - 9:22:19 AM

Email this article
 Printer friendly page

Après la décision du peuple anglais choisissant de sortir de l’union européenne à 52% des votants, avec une participation de plus de 70% des inscrits, le monde officiel bruisse, hurle et menace.

On entend des voix, dire : « on a trompé les Anglais ! C’est le vote du mensonge ! Les jeunes   ont voté pour rester. C’est les vieux qui ont voté la sortie ! » (Dixit Cohen Bendit, hier soir sur une antenne de TV française).

Qui ment ?

L’affirmation de l’ancien député Vert est basée (si elle est basée sur autre chose qu’une pure affirmation de camelot politique) sur un sondage réalisé avant le vote et non sur une étude à la sortie des urnes.

La même étude d’intention de vote et non de résultat du vote, donnait « rester » majoritaire à 52%. C’était une étude fiable, on le voit, cette étude d’intention de vote qui sert depuis trois jours d’argument aux différents ennemis des vieux « xénophobes », « racistes » et que sais-je encore.

Cette étude d’intention de vote montrait aussi : (que) dans le sud du pays, on trouvait la même proportion de vote « sortie » ou « rester », chez les jeunes et chez les vieux. Il y a donc le bon et le mauvais jeune : le jeune votant Union européenne auquel il faut donner deux ou trois voix ; le jeune votant contre l’Union européenne auquel on ne donne qu’une voix… On voit que François Fillon est un vrai démocrate, un homme réellement sérieux, un vrai défenseur de l’égalité des droits.

A François Fillon, qui déduit de l’affirmation péremptoire mais controuvée que les « jeunes » ont « bien voté », tandis que les « vieux » ont voté n’importe quoi, je veux demander : faut-il donner plus de voix à un jeune du nord et moins à un jeune du sud ?

L’argument massue de l’autre soir du vieux démagogue écologiste a tenu en quelques mots : « Farage a menti ; Farage aurait même reconnu le fait, à propos du chiffre des sommes économisées par la sortie ». Voilà donc l’explication du vote majoritaire, selon le vieil ex communiste-libertaire devenu «écologiste».

A l’émission « C dans l’air », on a eu droit à un autre déchaînement d’hostilité. Il montre : que les médias fonctionnent désormais comme une armée en campagne, qu’ils sont de A à Z une machinerie politique défendant becs et ongles un dogme obligatoire présenté comme « La Vérité », comme le seul choix raisonnable possible.

C’est ce que le président de Goldman Sachs exprime, avec une élégance et un démocratisme du fond et de la forme qui rappellent les années 1917-1918, quand la révolution russe ébranlait le monde, qu’elle était une lueur d’espoir pour les exploités et les opprimés du monde entier ; lueur qu’il fallait étouffer avant qu’elle n’embrase d’autres pays.

Ecoutons-le, ce chef de la banque multinationale partageant l’idéal de la « gauche » et des médias inféodés au dogme bruxellois : « d’une façon ou d’une autre, ce résultat doit être annulé ».

C’est le langage brutal et cynique de la contre-révolution classique.

C’est le discours du mépris et de la violence politique

Avant les oracles rageurs de l’ancien gourou de la résidence universitaire de Nanterre de 1968 (tenus à l’encontre de la majorité anglaise). On eut droit à : (…) « la jeunesse n’a pas voté le Brexit. Ils (sic) ont fait l’Erasmus  (on notera ici l’élégance du langage journalistique) ; cette montée partout de populisme… »

Un des participants à l’émission donnera cette définition, -citons-le-, elle éclaire les vrais enjeux stratégiques : « Le populisme, c’est contester la façon dont les élites gouvernent (en d’autres termes, c’est très mal, c’est populiste, c’est inacceptable, de contester la façon dont les « élites » gouvernent) ; il faut un sursaut européen ; ceux qui veulent réagir sont face à tant de populisme (…) ».

Si c’est cela le « populisme », si c’est mal, très mal, alors les années 1789-1794 furent elles aussi des années paradigmatiques de populisme au pouvoir : c’était donc très mal. Les gouvernements français qui suivirent jusqu’en 1815, s’en réclamant, alors : Vive Waterloo ! Vive le congrès de Vienne et vive la Sainte Alliance contre-révolutionnaire première amorce de l’union dite européenne! À bas Mirabeau, Condorcet, Sieyès, Robespierre, Babeuf ! Vive Metternich donc !

C’était très mal aussi, Petrograd (en 1905) et son soviet de délégués ouvriers élus et révocables! Quelle horreur populiste ! Hou !

Le populisme, voilà l’ennemi ! Haro sur le populisme !

Vers la fin de la même émission, nous eûmes droit à cette rapide explication du vote et à cette menace fleurant bon l’Erdoganisme des inconditionnels de l’union prétendument européenne : « (ce vote) est la conséquence de la vague incroyable de migration causée par la déstabilisation du Moyen-Orient ».

« Les promesses des Brexitiens, sur les migrations, ne seront pas tenues »

Cette affirmation péremptoire répondait à une question, au sujet de la position de la France (et des autres) concernant les migrants qui voudront gagner le Royaume-Uni.

En d’autres termes et en langage décodé : à vous, les Anglais, qui voulez rester anglais, à vous qui décidez de garder votre culture et voulez préserver votre souveraineté, nous (l’Union dite européenne) disons : on va vous faire passer le goût du désaccord avec nos dogmes et nos paradigmes ; on va organiser votre submersion. Vous allez voir ça. On va s’arranger avec notre compère Erdogan – vous savez celui qui fait de la contrebande pétrolière pour le compte de Daesh et bombarde régulièrement les Kurdes – pour vous envoyer une masse de gens en désaccord avec votre culture et votre mode de vie ; on va les laisser passer et ils se retrouveront de votre côté de la Manche, face à vos douaniers… Ils iront renforcer la revendication séparatiste de République municipale islamique du Lord-maire. On fera éclater la Grande-Bretagne…

Et tout ce joli monde accuse les partisans du Brexit de jouer sur la peur !

Et tout ce joli monde continue de déblatérer que « l’Union européenne ce sont des relations politiques pacifiées, que c’est la Paix.»

La paix, l’union européenne ?

Le Cardinal XXIII s’en mêle

Le hiérarque catholique sort de son devoir de réserve, il prend politiquement position, en ces termes : « le levier (du vote majoritaire anglais) c’est la peur ».

Question : et de l’autre côté, Monseigneur, on n’a pas utilisé la peur?

On vient de voir que oui.

Les arguments des sociétés de traders (les cabinets de courtage), les arguments de ce qu’on appelle les « places financières », les menaces de la Banque qui personnifie le capital financier dans ce qu’il a de plus détestable, ce n’était pas, ce n’est pas la peur, peut-être ?

Toute la dernière période de campagne pour le maintien dans l’Union européenne s’est précisément adossée à la peur :

peur de la violence débridée contre les migrants, en passant sous silence les faits réels de violence quasi-quotidienne (viols de jeunes femmes et de fillettes, assassinats par balle, par poignard, par décapitations) qu’il conviendrait d’occulter ;
peur de la violence politique, en utilisant sur toute la gamme l’assassinat de la députée laboriste pro-union européenne ;
peur de la dévaluation massive de la livre sterling, annoncée comme sortant obligatoirement du Brexit : peur constamment entretenue par les médias, par Cameron et par l’appareil du Labour annonçant des difficultés économiques majeures résultant mécaniquement du Brexit…
et aujourd’hui, agitation et menaces séparatistes pour annuler les effets du Brexit ;
menaces et diktat du capital financier !

Mais il faut croire que, comme pour le cholestérol, pour Monseigneur XXIII et Monsieur l’ancien député européen Cohn-Bendit, il y a la bonne et la mauvaise peur :

La mauvaise peur, c’est celle qui fait voter Brexit.
La bonne peur, c’est celle qui amène à voter qu’on veut rester dans l’union dite européenne, qu’on y est bien et si heureux d’être les vassaux de la bureaucratie europoïde et des patrons du capital financier US.

PS. Ce matin, France Inter posait la question : « faut-il punir les Anglais ? »

Le parlement britannique a ouvert la voie pour le non-respect du vote libre exprimé, en faisant signer une pétition réclamant un second vote ; parmi les signataires, on trouve, par rangs serrés, des milliers de non-Anglais.

L’objectif de cette pétition n’est autre que la mise en route de la démocratie totalitaire, – ce progrès politique oxymorique conçu par des esprits malades, – le progrès politique selon Jacques Attali – (parce que) autrement, le vote libre n’est rien que du méchant populisme xénophobe et raciste, comme l’écrit le distingué althusserien âne diplômé de la rue d’Ulm.

PPS pour répondre aux « démocrates » totalitaires antis Brexit : regardons du côté de l’Islande. Nous y verrons ce que le libre suffrage, ce que le suffrage respecté peut faire : mieux, bien mieux que l’union prétendument européenne (une union bureaucratique asservie aux exigences néo-califales) et son mépris de l’électeur, du vieux, du sans-dent, de l’ouvrier.


Source:Ocnus.net 2016

Top of Page

Analyses
Latest Headlines
Libya: The Turks Don’t Care
Qatar's Double Game: Funding Islamists While Pretending to Be America's Ally
The Strategic and Military Situation in Ukraine After It Liberated Kherson
China After the Party Congress: Welcome to Xi’s People’s Republic of Control
Russia’s Position in Central Asia Continues to Slip
The Court’s Third Great Crisis
The Agreement with Lebanon: The Benefits Outweigh the Drawbacks
Why they couldn’t let Boris win
Brazil’s fake-news problem won’t be solved before Sunday’s vote
Xi Jinping’s Historic Bid at the Communist Party Congress